École d’été en neuroéducation

Édition 2025

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL
26 JUIN 2025

Depuis quelques années, la recherche en éducation accorde une attention croissante à la relation entre le cerveau, l’apprentissage et l’enseignement. Elle met en lumière l’idée qu’une meilleure compréhension du fonctionnement cérébral est susceptible d’éclairer et d’enrichir les choix pédagogiques. C’est dans cette optique que s’inscrit cette école d’été, qui propose d’aborder comment le cerveau fonctionne et apprend. Plus précisément, elle offrira l’occasion de discuter de quatre principes pédagogiques fondamentaux, parmi les mieux étayés par la recherche, afin de fournir des repères pour repenser ses pratiques pédagogiques à la lumière des connaissances actuelles sur le cerveau.

Cette nouvelle édition, en présentiel, prendra la forme de quatre conférences :

  1. l’activation neuronale;

  2. l’espacement;

  3. la rétroaction;

  4. la motivation.

 
 

PROGRAMMATION

26 juin 2025

  • 9h00 - 9h30 : Mot d’ouverture

  • 9h30 - 10h45 : Conférence 1

  • 10h45 - 11h00 : Pause

  • 11h00 - 12h30 : Conférence 2

  • 12h30 - 13h30 : Repas du midi

  • 13h30 - 15h00 : Conférence 3

  • 15h00 - 15h15 : Pause

  • 15h15 - 16h45 : Conférence 4

  • 16h45-17h00: Mot de clôture


CONFÉRENCES

9h30 - 10h45

Conférence 1

ACTIVER SES NEURONES: UNE CONDITION ESSENTIELLE À L'APPRENTISSAGE

STEVE MASSON

Pour apprendre, il faut changer son cerveau. Plus spécifiquement, il faut changer les connexions neuronales de son cerveau. Ces changements sont possibles grâce à cette remarquable capacité du cerveau appelée la neuroplasticité. Qu’est-ce exactement que la neuroplasticité ? Comment la favoriser pour aider les élèves à mieux apprendre ? Lors de cette présentation, nous discuterons de ces questions pour mettre en évidence le principe neuroéducatif le plus important et le plus fondamental pour mieux apprendre et enseigner : activer les neurones liés à l’apprentissage visé. Nous verrons ce que signifie concrètement ce principe en proposant des stratégies précises de mise en application.ographie

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Steve Masson est professeur à la Faculté des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et co-directeur du Laboratoire de recherche en neuroéducation (LRN). Il a fondé l'Association pour la recherche en neuroéducation (ARN), un organisme ayant pour mission le développement et la diffusion de la recherche en neuroéducation. Il est aussi responsable des cours de neuroéducation offerts par le département de didactique de l'Université du Québec à Montréal.


11h00 - 12h30

Conférence 2

L'ESPACEMENT: CONSOLIDER LES APPRENTISSAGES EN RESPECTANT LE RYTHME DU CERVEAU

GENEVIÈVE ALLAIRE-DUQUETTE

Les connexions neuronales du cerveau des élèves changent constamment pour permettre d'apprendre et de s'adapter. Or, cette plasticité cérébrale est influencée par différents facteurs dont l’un des plus important est l’espacement des périodes d’apprentissage et d’études. En effet, organiser judicieusement ces périodes permet de mieux apprendre et de moins oublier. Comment l’espacement favorise-t-il la consolidation des connexions neuronales? Comment l’optimiser pour aider les élèves à mieux apprendre? Lors de cette présentation, nous discuterons de ces questions pour mettre en évidence l’un des principes neuroéducatif les plus susceptibles d’améliorer les apprentissages. Nous verrons ce que signifie concrètement ce principe en proposant des stratégies précises de mise en application.

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Geneviève Allaire-Duquette est professeure au Département des sciences de l'éducation de l'Université du Québec en Outaouais (UQO). Elle est également chercheuse invitée en neuroéducation à la Chaire de recherche en innovation pédagogique de l'Université Paris-Saclay. Ses recherches visent à mieux comprendre les défis de l'apprentissage des sciences au moyen de l'imagerie cérébrale. Avant d'être professeure, Geneviève a réalisé des stages postdoctoraux à Tel Aviv University et à l'Université de Sherbrooke.


13h30 - 15h00

Conférence 3

COMPRENDRE LES MÉCANISMES DE LA RÉTROACTION POUR MIEUX INTERVENIR

LORIE-MARLÈNE BRAULT FOISY

La rétroaction constitue un levier pédagogique puissant, bien que fréquemment sous-exploité. Pour en maximiser les retombées sur l’apprentissage, il importe de comprendre les mécanismes cognitifs et cérébraux qui en soutiennent l’efficacité. Cet atelier se penchera sur plusieurs dimensions fondamentales: Quels sont les principaux types de rétroaction, et comment influencent-ils le fonctionnement cérébral et l’apprentissage? Quelles sont les caractéristiques d’une rétroaction efficace? Existe-t-il des considérations liées à l’âge de l’apprenant dans l’élaboration des rétroactions? Cette présentation proposera donc un éclairage accessible sur les principes scientifiques de la rétroaction, en plus d’offrir des pistes concrètes pour bonifier nos interventions au quotidien.

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Lorie-Marlène Brault Foisy est professeure au Département de didactique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), membre régulière de l’équipe de recherche Qualité des contextes éducatifs de la petite enfance et codirectrice du Laboratoire de recherche en neuroéducation (LRN). Son programme de recherche s’intéresse principalement aux processus cérébraux et cognitifs qui sous-tendent le développement et l’apprentissage chez le jeune enfant. Ses projets de recherche sont guidés par l’idée qu’une meilleure compréhension de ces processus pourrait éclairer le choix des interventions pédagogiques et de soutien à mettre en place auprès de l’enfant.


15h15 - 16h45

Conférence 4

MOTIVATION ET CERVEAU: QUELS LEVIERS POUR SOUTENIR L'APPRENTISSAGE ?

JÉRÉMIE BLANCHETTE SARRASIN

La motivation correspond à la volonté d’agir pour atteindre un objectif, malgré les efforts requis. On soupçonne depuis longtemps qu’elle a un rôle important à jouer dans la réussite scolaire, mais il s’agit d’un phénomène complexe à étudier, notamment en raison de sa nature multifactorielle. Cette présentation explorera les mécanismes cérébraux associés à la motivation afin de mieux comprendre comment le cerveau évalue si un effort vaut la peine d’être fourni, ainsi que les facteurs influençant cette analyse. Nous verrons également comment ces connaissances peuvent guider les pratiques pédagogiques, en proposant des pistes d’intervention pour soutenir la motivation des élèves et favoriser leur engagement dans les apprentissages.

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Jérémie Blanchette Sarrasin est chercheuse postdoctorale en éducation à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle s’intéresse aux pratiques visant à favoriser la motivation, l'engagement et les fonctions exécutives. Elle est notamment récipiendaire du Prix du mérite Relève étudiante 3e cycle de l'UQAM (2025).


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